Gaza : Le calcul de la destruction et le silence du monde

17.09.2025


Le 16 septembre, l'invasion terrestre de la ville de Gaza se concrétisa. Deux divisions israéliennes étaient déjà sur le terrain, une troisième prête à les rejoindre. La ville était encore surpeuplée de civils : des centaines de milliers de personnes étaient piégées, sans aucune issue, les couloirs humanitaires étant transformés en pièges. Ceux qui tentaient de se diriger vers le sud se heurtaient à des bombes, des mitrailleuses et des ordres contradictoires. Gaza n'était plus seulement un lieu : c'était devenu une cage, un laboratoire d'extermination, un camp de concentration à ciel ouvert. 


Cette opération n'est pas qu'une simple opération militaire. C'est un pari politique, peut-être le plus risqué de tous. Une décision prise contre l'avis des hauts responsables de la défense, malgré le scepticisme de l'opinion publique, mais sans susciter de protestations significatives en Israël. Le silence règne dans les rues. L'indignation est palpable face aux otages, mais pas face aux enfants palestiniens ensevelis sous les décombres. Ni face aux familles brûlées vives dans leurs appartements. Ni face aux corps que personne ne pourra jamais identifier.

Le silence est complice. Et ceux qui gouvernent le savent.

Netanyahu le meurtre d'otages par le Hamas , à ce stade de l'offensive, pourrait lui fournir le prétexte idéal. Une tragédie utile. Un catalyseur émotionnel pour aller plus loin, vers l'occupation totale de la bande de Gaza, vers l'expulsion systématique de la population palestinienne. C'est la logique cynique de ceux qui voient les otages non comme des vies à sauver, mais comme des pions sacrifiables. Des outils pour consolider le pouvoir, pour maintenir la cohésion d'une coalition soutenue par l'extrême droite, par des ministres qui appellent sans vergogne au nettoyage ethnique, par un discours qui parle d'« ennemis à éliminer ».

Ce n'est pas une guerre. C'est une stratégie de dissolution.

Le chef d'état-major Eyal Zamir a tenté d'endiguer cette tendance. Il a proposé un accord sur la libération d'otages. Il a contraint l'armée à adopter un rythme lent, prudent et épuisant. Mais la retenue ne suffit pas lorsque le pouvoir exige un nouveau choc. Netanyahu ne recherche pas une victoire militaire. Il recherche un carnage qui justifie une guerre perpétuelle. Un coup irréversible. Un événement qui rende tout retour en arrière impossible.

L'histoire ne se répète pas, mais elle s'insinue sournoisement. Sabra et Chatila , 1982 : complicité israélienne et massacre instrumentalisé pour remodeler le Liban. Opération « Plomb durci », 2008-2009 : bombardements de civils et d'écoles, présentés comme une mesure de « dissuasion ». Aujourd'hui, la ville de Gaza risque de devenir le théâtre d'un nouveau chapitre dans la même veine : destruction planifiée, sacrifice calculé, consolidation du pouvoir.

Netanyahu ne combat pas le Hamas . Sans le Hamas , qu'il a nourri et toléré pendant des années, il n'aurait aucun ennemi utile. Il se bat pour lui-même. Pour son avenir politique. Pour échapper aux enquêtes judiciaires. Pour se maintenir au pouvoir. Gaza devient sa bouée de sauvetage, ou son naufrage. Et les otages ne sont pas un obstacle : ils sont un moyen de pression. S'ils meurent, sa guerre devient encore plus « nécessaire ».

Mais rien de tout cela n'est inévitable.

Il nous faut une avancée majeure. Il nous faut une voix qui ne se contente pas de dénoncer, mais qui propose des solutions. Il nous faut une vision qui ne se laisse pas paralyser par la complexité, mais qui ose imaginer un avenir différent.


Nous avons besoin d'une politique qui :

  • Cessez d'armer les bourreaux et commencez à protéger les civils ;

  • reconnaître le droit des Palestiniens à vivre, et non seulement à survivre ;

  • imposer de véritables limites, et non de vaines déclarations ;

  • Construisez de véritables couloirs humanitaires, pas des pièges ;

  • Promouvoir une justice internationale non sélective, mais universelle.

Nous avons besoin d'une société civile qui :

  • Ne vous indignez pas uniquement de ce qui vous concerne directement ;

  • Ne vous laissez pas anesthésier par la propagande ;

  • Ne confondez pas sécurité et vengeance.

Vous avez besoin d'un souvenir qui :

  • N'oubliez pas les noms, les visages, les histoires ;

  • Vous n'acceptez pas que la souffrance soit utilisée comme monnaie politique ;

  • Ne laissez pas la douleur devenir un spectacle.

Enfin, il nous faut une conscience collective qui dise « ça suffit ». Qui dise : pas en mon nom. Qui dise : ce n’est pas la civilisation que nous voulons.

Car Gaza n'est pas seulement Gaza. C'est le point où le monde décide s'il veut encore être humain.




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