La volonté comme racine de la perversion humaine

04.12.2025



La question des origines de la perversion humaine a persisté à travers les siècles comme une énigme insoluble, un nœud qui unit théologie, philosophie et anthropologie . C'est une question qui non seulement sonde la culpabilité , mais touche aussi au cœur même de la liberté humaine . Si la cause du mal ne réside ni en Dieu, ni dans le néant, ni dans une force extérieure irrésistible, alors elle réside en l'homme lui-même, dans sa volonté .


La liberté comme don et risque

Selon la tradition chrétienne, Dieu a créé l'homme parfait , doté d'une liberté inaliénable . Nul pouvoir, nulle contrainte ne peut le contraindre à s'écarter du bien. S'il chute, ce n'est pas par contrainte, mais par choix. La liberté est donc à la fois le don suprême et le risque le plus radical : elle ouvre la possibilité du bien, mais aussi celle du mal.


Persuasion et responsabilité

On pourrait objecter que l'homme est souvent égaré par de mauvais conseillers, par des séductions, par des persuasions subtiles . Mais la persuasion ne contraint pas : elle propose, suggère, insinue. La décision finale appartient toujours à la volonté de celui qui écoute . Même lorsqu'il se laisse convaincre, la responsabilité ultime ne disparaît pas : il a choisi d'accepter ce conseil, d'adhérer à cette voix. Ceci, dans le passage qui fait écho à la réflexion d'Augustin sur la responsabilité de la volonté humaine . Saint Augustin , dans les Quatre-vingt-trois questions différentes et dans d'autres écrits , aborde précisément le problème du mal et de la « perversion » de l'homme : que la cause soit extérieure ou intérieure, qu'elle vienne de Dieu, des autres hommes ou de rien.


La cause de la perversion de l'homme réside en lui-même, en autrui, ou dans le néant. Si elle réside dans le néant, il n'y a pas de cause. Mais si par néant nous entendons que l'homme a été créé à partir du néant ou d'éléments créés à partir du néant, alors la cause demeure en lui, car le néant est, pour ainsi dire, sa matière. Si la cause réside en autrui, il faut se demander : est-elle en Dieu, en un autre homme, ou en quelque chose qui n'est ni Dieu ni homme ? Elle ne réside certainement pas en Dieu, car Dieu est la cause de tout bien. Si donc elle réside en l'homme, c'est soit par la force, soit par la conviction. La force est absolument impossible, car il n'existe pas de cause plus puissante que Dieu. Dieu a créé l'homme si parfait que, s'il souhaite demeurer excellent, aucune opposition ne saurait l'en empêcher. Si toutefois nous admettons que l'homme puisse être perverti par les conseils d'un autre, il nous faudra rechercher le même mauvais conseiller qui l'a perverti. Car il est impossible qu'un tel conseiller ne soit pas mauvais. Il reste quelque chose d'indéfini, qui n'est ni Dieu ni homme ; mais quoi que ce soit, cela a eu recours soit à la force, soit à la persuasion. Concernant la force, la réponse est la même que précédemment ; cependant, quel que soit le motif de la persuasion, puisque le conseil ne contraint pas ceux qui n'en veulent pas, la cause de sa perversion réside dans la volonté de l'homme lui-même, qu'elle ait été ou non pervertie par le conseil d'autrui.

Saint Augustin

Le mal comme acte de la volonté

Il s'ensuit que le mal n'est ni un principe extérieur qui s'impose à l'homme, ni une fatalité imposée d'en haut. Il est un acte de la volonté, un mouvement intérieur qui s'écarte de la perfection originelle. La perversion n'est pas une nécessité, mais une possibilité. Elle n'est pas une force, mais un choix. Elle n'est pas Dieu, mais l'homme lui-même.

La dignité de la fragilité

Loin d'être une condamnation, cette conclusion restaure la dignité humaine. Si la cause de la perversion réside dans la volonté, il en va de même de la rédemption. L'homme n'est ni esclave des forces obscures, ni victime d'un destin aveugle : il est libre, et c'est dans cette liberté que résident à la fois sa chute et la possibilité de se relever . La fragilité devient ainsi le signe de la grandeur : seuls ceux qui sont libres de tomber sont aussi libres d'aimer , de choisir le bien, de créer .

Un défi toujours présent

Dans un monde qui tend souvent à rejeter la responsabilité sur les systèmes, les structures ou des forces impersonnelles, cette réflexion demeure dérangeante. Elle nous rappelle qu'au-delà des conditions extérieures, la racine de la perversion et de la vertu réside toujours dans la volonté. Nous ne pouvons échapper au poids de la liberté, ni nier le pouvoir de nos choix.

👉 Cette hypothèse, ancrée dans la réflexion augustinienne, nous livre une vérité essentielle : l’homme est libre, et c’est précisément pour cette raison qu’il est responsable . La perversion n’est pas une fatalité, mais une possibilité inhérente à la dignité même de la liberté.


La conclusion est que la cause de la perversion réside toujours dans la volonté humaine . Ce n'est ni Dieu, ni une force extérieure, ni le néant : c'est la liberté de l'homme qui, bien que créé parfait, peut choisir de dévier. La persuasion d'autrui peut avoir une influence, mais elle n'exonère pas de la responsabilité personnelle.



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