Ognina, le village trahi : entre variations d'urbanisme, rhétorique « verte » et plus encore

11.11.2025

Ognina, ancien village balnéaire près de Catane , avec ses maisons colorées et ses ruelles étroites imprégnées d'air marin, subit une transformation qui menace de lui faire perdre son identité. Ce secteur, officiellement protégé par un règlement paysager , a vu son plan d'urbanisme modifié afin de permettre de nouvelles constructions et des investissements immobiliers. Tout est « en règle » sur le papier, mais une question demeure : comment a-t-on pu modifier le plan d'urbanisme dans un contexte aussi sensible ? Un patrimoine historique sacrifié sur l'autel de la spéculation ?


Une ville qui se construit tandis que les maisons restent vides

D'après une récente enquête nationale , plus de 20 % des logements à Catane sont vacants . Pourtant, la ruée vers l'immobilier se poursuit : rénovations anarchiques, façades historiques délabrées au point de frôler l'effondrement, et constructions neuves qui défigurent le tissu urbain. Le principal objectif semble être le profit, et non la préservation du patrimoine foncier.


Le mirage du « front de mer libéré »

Depuis des années, on parle de rendre la mer aux citoyens projet Lungomare Liberato . Une promesse jamais tenue. Au lieu de cela, la ville se retrouve étouffée par des routes dangereuses (comme celle derrière la Piazza Europa, qui menace de s'effondrer) et un front de mer qui relève davantage du slogan que de la réalité. Les mots clés sont toujours les mêmes : vert, environnement, front de mer . Mais derrière ce beau discours, se cache souvent le même vieux béton.



Les affaires à l'ombre des mots

Le discours sur le développement durable n'est qu'un écran de fumée . On parle de nouvelles zones vertes et de mobilité durable, mais en réalité, les véritables enjeux se jouent dans l'ombre des changements d'urbanisme , avec des opérations qui favorisent quelques entités privées et ne laissent aux citoyens que les conséquences : embouteillages, consommation de sols, perte d'identité historique.


Une réflexion nécessaire

Ognina n'est pas qu'un simple quartier : c'est un symbole de la mémoire collective de Catane . Toute intervention qui modifie son aspect devrait faire l'objet d'un débat public, transparent et participatif . Or, la ville semble prisonnière d'une logique de spéculation silencieuse , où les mots « vert » et « régénération » se muent en vaines promesses d'urbanisme .



Notre Briatore. Gigi, ton éloge du béton est un hymne à la myopie. Je vais t'expliquer pourquoi en quatre points, un pour chaque pilier que tu viens d'ériger avec ta rhétorique.
Le béton n'est pas synonyme de progrès ; c'est souvent de la pure spéculation. Dubaï et Miami ne sont pas des exemples vertueux à imiter aveuglément : ce sont des modèles d'urbanisation extrême, où le paysage naturel a été sacrifié sur l'autel du profit. La Sicile possède une beauté qui n'a pas besoin d'être enfouie sous le béton. Si l'on ne peut la mettre en valeur sans la détruire, le problème ne vient pas de la nature, mais d'un manque de planification.
La Playa ne prospère pas toute l'année, non pas à cause des écologistes, mais à cause de l'inertie politique et entrepreneuriale. Et beaucoup d'entre eux sont aussi tes amis. Un joli petit cercle, comme dirait le cher Fabrizio Corona. Si tu veux, je peux même te donner des noms… mais je ne pense pas que cela te soit utile, « les problèmes finissent toujours par se savoir ». Vous êtes propriétaire d'un complexe balnéaire et, au lieu de proposer des solutions durables, vous encensez le béton comme s'il était la seule solution. La Riviera Romagnola prospère grâce à ses services, ses événements, ses transports et sa promotion, et non grâce à la multiplication des bâtiments. Votre vision est à courte vue : vous pensez que construire suffit à attirer les touristes, mais le tourisme recherche des expériences, pas des chantiers. Ce ne sont pas les « envieux » qui bloquent les projets : ce sont les lois, les contraintes paysagères et le peu de décence qui nous reste qui les bloquent. Faire des écologistes des boucs émissaires est commode, mais faux. Les projets s'enlisent lorsqu'ils sont incohérents, invasifs ou manquent de vision. S'il existait un véritable plan sérieux pour la plage, respectueux du territoire et ayant un impact réel, personne ne s'y opposerait. Mais si ce plan se résume à « du béton partout », alors oui : il est juste de l'arrêter. La Sicile n'est pas paralysée par des Siciliens qui « ne font rien », mais par ceux qui sont au pouvoir et qui en abusent. Affirmer que « les envahisseurs ont compris le potentiel » est une insulte à l'histoire et à l'intelligence. Nous connaissons parfaitement ce potentiel, mais il est trahi par ceux qui le bradent, le défigurent et le manipulent à des fins privées. Vos invectives sont un accès de colère, dénué de toute autocritique. Si vous souhaitez réellement changer les choses, commencez par proposer des idées, et non par glorifier le béton. Et parlez-en à vos amis. Mais je le répète, je crois que c'est ce qu'il y a de mieux pour vous. Le profit de quelques-uns au détriment des droits du plus grand nombre prime. Construire du béton, c'est vraiment utile ! Un conseil sincère : au lieu de danser toute la journée, ouvrez un livre, et vous trouverez une solution.

Isiride Lancetti


Ceux qui soutiennent la dévastation urbaine qui menace Ognina, la Scogliera d'Armisi et le cœur historique de la ville le font souvent avec une rhétorique simpliste, dénuée de vision et de respect pour la complexité du territoire . Il ne s'agit pas seulement d'une méconnaissance fonctionnelle , mais d'une ignorance plus profonde : celle qui redéfinit la ville sous couvert de profit, qui confond béton et progrès, qui réduit la beauté à de simples mètres carrés constructibles. Cela transparaît dans les commentaires qui circulent, où la « modernité » est encensée comme synonyme de destruction , où ceux qui défendent le paysage sont traités d'ennemis du développement. C'est un discours spartiate et refoulé , qui ne sait ni écrire ni imaginer , mais qui sait parfaitement se vendre. Et dans cette trahison, l'ignorance se concrétise : solide, invasive, irréversible .


EN D'AUTRES TERMES ET À PROPOS DE...


La Scogliera d'Armisi est plus qu'un simple lieu : elle est la mémoire, l'identité, le souffle d'une ville qui trop souvent sacrifié ses biens communs sur l'autel de la spéculation . Chaque coulée de béton qui menace de l'étouffer n'est pas un progrès, mais une insulte à l'histoire et à l'intelligence des Catanais .

Le mythe du « béton comme vecteur de développement » relève d'une rhétorique à courte vue, confondant profit immédiat et bien-être collectif. Nul besoin de méga-yachts ni de jetées de 700 mètres pour retrouver une vie décente : nous avons besoin de services, de transports, de culture et du respect du paysage. Nous avons besoin d'idées, pas de chantiers.

Ceux qui vantent aujourd'hui les mérites de la construction oublient que le tourisme recherche des expériences authentiques, et non des panoramas de bâtiments impersonnels . La Sicile possède déjà tout : la mer, l'histoire, la nature, la culture. Le véritable problème n'est pas le manque de béton, mais l'incapacité, tant en matière de planification que sur le plan politique, à valoriser l'existant sans le détruire.

La ville est paralysée non pas à cause de ses citoyens, mais à cause de ceux qui détiennent le pouvoir et en abusent. Et si nous voulons vraiment changer les choses, nous devons démasquer la rhétorique « écologique » et « du front de mer » qui sert de prétexte à de nouvelles spéculations.


La Scogliera d'Armisi est un bien commun et, à ce titre, doit être protégée. Elle n'est pas un privilège réservé à quelques-uns, mais un droit pour tous. La défendre, c'est défendre la dignité de Catane, l'avenir de sa jeunesse, la mémoire de ses générations.

Parce que le profit de quelques-uns ne peut plus primer sur les droits du plus grand nombre . Parce que le béton ne peut étouffer la beauté. Parce que la Scogliera appartient aux habitants de Catane et ne sera jamais la propriété de ceux qui veulent la vendre.



Du village d'Ognina au port de Catane, jusqu'à la Scogliera d'Armisi, la ville partage un fil conducteur qui relie son histoire à la mer . Ce sont des lieux divers, mais unis par une même fragilité : de petits villages côtiers menacés de perdre leur âme, des ports devenus le terrain de jeu de la spéculation, des falaises menacées d'étouffement sous le béton.

Le danger est toujours le même : confondre profit immédiat et progrès , sacrifier le paysage, la mémoire et les droits collectifs. Si le village devient un quartier sans âme, si le port un podium pour une poignée de privilégiés, si les falaises sont arrachées à ses habitants, alors Catane aura perdu non seulement ses lieux emblématiques, mais aussi son identité.

Le message est clair : le béton ne doit pas étouffer la beauté, les intérêts privés ne doivent pas primer sur le bien commun, et la mer ne doit pas être enlevée à la ville. Défendre Ognina, le port et la falaise, c’est défendre la dignité de Catane et l’avenir de ses habitants.


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